Les autorités nigériennes ont arrêté au moins 245 personnes soupçonnées de liens avec des groupes terroristes lors d’opérations de lutte contre la criminalité et l’insurrection, ont annoncé des responsables. Ces arrestations ont été effectuées par le Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée du Niger, selon le Centre intégré de coordination des opérations (CICO).

Une grande partie des personnes arrêtées sont suspectées d’appartenir à des groupes armés impliqués dans des enlèvements et d’autres activités criminelles le long de la frontière entre le Niger et le Nigéria, où Boko Haram est actif. D’autres arrestations ont eu lieu près de la frontière entre le Mali et le Niger, une zone où opère le groupe terroriste Jnim, ainsi que dans la région d’Agadez, connue pour ses mines d’or. Parmi les suspects figurent des ressortissants algériens, tchadiens et somaliens.

Les forces de sécurité ont également saisi plus de 559 kilogrammes de drogues, 108 381 comprimés de divers types, et arrêté 139 trafiquants. Le CICO a précisé que ces actions font partie d’un effort plus large pour démanteler les réseaux criminels dans la région. Le Niger, ainsi que ses voisins le Burkina Faso et le Mali, se sont retirés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en septembre dernier après que celle-ci a menacé d’une intervention militaire en réponse au coup d’État survenu au Niger en juillet. Début 2024, ces trois pays ont formé l’Alliance des États du Sahel et annoncé la création d’une force militaire conjointe pour faire face à la montée des défis sécuritaires posés par les groupes terroristes dans la région.