Politique
Sécurité routière : Après l’accident de Kaffrine, Voici les 22 mesures du gouvernement
A travers une démarche inclusive, le conseil interministériel sur la sécurité routière, tenu ce lundi 9 janvier 2023, a procédé à « un diagnostic sans complaisance » de la situation. En effet, pour passer à l’action et de façon résolue comme l’attendent les sénégalais, les parties prenantes ont adopté 22 mesures de « rupture ».
« Agissant conformément aux instructions du président de la République, Macky Sall, nous venons de tenir un conseil interministériel sur l’impérieuse question de la lutte contre l’insécurité routière. A travers une démarche inclusive, nous avons procédé à un diagnostic sans complaisance de la situation. Maintenant, il nous faut passer à l’action et de façon résolue, c’est cela et rien que cela qu’attendent nos concitoyens. C’est une attente forte et légitime qu’il convient de satisfaire; alors, le message doit être clair : plus jamais çà sur nos routes. Je le dis avec une détermination absolue, des actes suivront et ils ne doivent faire l’objet ni de report ni de compromis. Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées pour garantir l’intégrité physique de nos concitoyens. Un des probables facteurs d’altération de l’efficacité des mesures que je vais énoncer, sous peu, reste le manque de suivi. Il convient d’y remédier. Les mesures que l’Etat va appliquer se veulent une rupture que l’on pourrait qualifier de structurée, car toutes les parties prenantes ont été associées à la réflexion », a souligné le Premier ministre, Amadou Ba, à l’issue de la rencontre qui a duré 5 tours d’horloge.
Ainsi, le chef du gouvernement a engagé :
1- le Ministère des Forces armées en relation avec le Ministère de l’Intérieur et le Ministère en charge des Transports, de soumettre au Gouvernement dans un délai de 15 jours, un projet de décret, portant mise en place d’une structure autonome multisectorielle, dirigée par un officier supérieur, sous l’autorité du Ministre des Transports et chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ;
2- le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Transports, de prendre dans les 72 heures un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulations des véhicules de transport de marchandises dans Dakar;
3- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre, dans les 72 heures, un arrêté portant limitation de la durée d’exploitation à 10 ans pour les véhicules de transport de personnes à 15 ans pour les véhicules de transport de marchandises ;
4- le Ministère en charge des Finances, le Ministère en charge de l’Economie, le Ministère en charge de Transports et le Ministère en charge du Commerce de soumettre au Gouvernement, dans 15 jours, un plan d’accélération de la mise œuvre du programme de modernisation et de renouvellement du parc. Ici, Amadou Ba signale que ce programme sera une priorité du gouvernement inscrite dans le PAP-3 du PSE et dont le financement sera totalement mobilisé. Et d’ores et déjà, une partie de la subvention initialement destinée au secteur du transport sera affectée au renouvellement du parc des véhicules de transport;
5- le Ministère en charge des Finances, le Ministère en charge des Transports et le Ministère en charge du Commerce de soumettre au Gouvernement, dans 15 jours, un projet de texte interdisant l’importation des pneus usagés (pneus d’occasion) ;
6- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre une mesure rendant obligatoire le passage gratuit du contrôle technique à Dakar pour tous les véhicules de transport de personnes et de marchandises et suspendant pour une période de 3 mois les visites techniques des véhicules particuliers;
7- le Ministère en charge des Finances et le Ministre en charge des Transports terrestres devront ouvrir, dans les meilleurs délais, des centres de contrôle technique dans les régions ;
8- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre les dispositions nécessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/heure ;
9- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre un arrêté, dans les 72 heures, interdisant toute transformation de véhicules destinés au transport de marchandises en véhicules de transport de passagers ;
10- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre, dans les 72 heures, un arrêté portant interdiction de toute transformation des véhicules visant à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires ;
11- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre, dans les 72 heures, un arrêté interdisant la pose et l’usage des porte-bagages, et prescrivant le démantèlement de ceux déjà fixés sur les véhicules de transports de personnes ;
12- le Ministère en charge des Transports terrestres en relation avec le Ministère en charge du Commerce, de prendre un acte, dans les 72 heures, portant révision des conditions d’octroi de l’agrément de transport de même que des spécifications techniques des véhicules destinés au transport des personnes et des marchandises ;
13- le Ministère en charge des Transports terrestres, de soumettre au Gouvernement, dans les 72 heures, portant révision de l’âge minimum pour obtenir le permis et conduire les véhicules de transport urbain et interurbain de personnes à 25 ans et à 23 ans pour les véhicules de transport interurbain de marchandises ;
14- le Ministère en charge des Transports terrestres, le Ministère de la Santé, de proposer dans les meilleurs délais, les modalités d’une plus grande implication des services de la santé dans l’appréciation des aptitudes physiques à conduire pour la délivrance et le renouvellement des permis de conduire ;
15- le Ministère des Forces armées, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Finances de soumettre, dans les plus brefs délais, au Gouvernement un projet de dématérialisation du paiement des amendes et pénalités liées aux infractions routières ;
16- le Ministère en charge des Transports terrestres de soumettre au Gouvernement un acte réglementaire rendant obligatoire le port du casque pour tout conducteur et passager des véhicules à 2 roues ;
17- le Ministère en charge des Transports terrestres et le Ministère en charge du Travail de renforcer le contrôle du respect des dispositions du Code du travail (contrat en bonne et due forme et paiement des cotisations sociales) par les transporteurs ;
18- le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère en charge des Transports de prendre les mesures nécessaires pour renforcer les capacités de l’Agence de la sécurité routière en vue d’accélérer son déploiement, notamment la création d’une école de formation et de perfectionnement aux métiers de conducteurs des véhicules de transport public;
19- le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère en charge de l’Economie, le Ministère en charge des Transports de soumettre au gouvernement, dans un délai de 15 jours, un plan de renforcement des sociétés nationales de transport public, pour augmenter, notamment, leurs capacités ;
20- le Ministère des Finances, le Ministère en charge des Transports, le Ministère en charge de l’Urbanisme, de mettre en place une fourrière dans le ressort de chaque département et d’aménager des aires de repos à l’entrée des grandes agglomérations ;
21- le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère des Transports, le Ministère de la Santé, de renforcer le dispositif de secours et d’assistance médicale pour la prise en charge des victimes d’accidents de la route ;
22- le Conseil supérieur de la Sécurité et de l’Éducation routières sera opérationnalisé et assurera le suivi des recommandations.
Actualité
Mairie de Dakar : Les pros Barthélémy Dias de Pikine mobilisés pour défendre le maire révoqué
Au milieu de la grisaille, la bonne nouvelle pour Barthélémy Dias : il n’est pas seul, des partisans continuent de le soutenir. Les jeunes de Taxawu Dakar du département de Pikine se montrent résolument déterminés à défendre Barthélémy Dias, maire révoqué de la ville de Dakar.
Selon le journal Enquête, un point de presse a été organisé hier à Pikine-Est, sous la conduite de Papis Cissokho, porte-parole de cette formation politique. Lors de son intervention, M. Cissokho a affirmé la confiance du mouvement envers la Cour suprême, qui doit rendre son verdict ce jour. « Jusqu’à présent, nous avons confiance en notre justice. Nous sommes convaincus que la loi sera appliquée. Juridiquement, aucune disposition ne justifie cette radiation. Ce n’est pas à l’Assemblée de le faire, mais au Conseil constitutionnel. La justice dira le droit et permettra à Barthélemy Dias de terminer son mandat », a-t-il déclaré, rapporté par Enquête.
Le porte-parole a également dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’acharnement contre Barthélémy Dias. « Tout le monde sait que cette décision ne respecte pas la légalité. Nous croyons en la justice et nous savons qu’à partir de demain, Barthélemy Dias continuera à exercer ses fonctions de maire. Cette victoire, nous l’avons tous obtenue ensemble, mais certains ont choisi de s’acharner contre lui malgré son engagement pour la commune. Pour nous, Barth restera à la mairie de Dakar. Nous sommes sereins », a-t-il insisté, cité par Enquête. Les militants de Taxawu Dakar, en particulier ceux de Pikine, affichent ainsi leur détermination et leur solidarité avec leur leader, malgré les turbulences politiques.
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Adresse à la Nation : Ces points phares sur lesquels Diomaye est attendu !
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye va prononcer, ce mardi 31 décembre, l’adresse à la Nation à 20 heures. Ce sera la première adresse à la Nation de fin d’années pour le cinquième président de la République du Sénégal. Bassirou Diomaye Faye qui est à la fin du processus […]
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Au-delà de la maison de fonction, ces autres avantages colossaux du président de l’Assemblée nationale
Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal occupe une position clé dans l’État, étant la deuxième personnalité du pays. En cas d’empêchement du président de la République, c’est à lui qu’incombe la suppléance, selon l’actuelle Constitution. À la tête d’une Assemblée composée de 165 députés, il bénéficie de nombreux avantages, souvent cachés au grand public, en raison de ses lourdes responsabilités.
Le président de l’Assemblée nationale perçoit un salaire fixe ainsi que des indemnités liées à ses diverses fonctions. Il dispose d’une résidence officielle et ne touche donc pas d’indemnités de logement. Toutefois, il bénéficie d’autres privilèges : sa famille bénéficie de gardes rapprochés fournis par la gendarmerie nationale, à l’instar du président de la République, et il est constamment sous escorte. L’accès à son domicile est strictement contrôlé par les autorités compétentes.
Il dispose également d’un cabinet élargi, composé de personnels à son service. Parmi les avantages dont il jouit figurent 1 000 litres de carburant par mois, une consommation téléphonique illimitée, ainsi qu’un secrétariat et un chauffeur pris en charge par le budget de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il bénéficie de certains avantages en nature, notamment un passeport diplomatique et un véhicule 4×4.
Les fonds spéciaux et le manque de transparence
Un aspect particulièrement controversé du mandat du président de l’Assemblée nationale est la gestion des fonds spéciaux. Bien que la gestion transparente des ressources publiques soit un objectif affiché, ces fonds restent un sujet tabou. Selon des sources bien informées, le président de l’Assemblée nationale reçoit chaque mois une somme de 60 millions de francs CFA sous forme de fonds spéciaux, sans que cette somme ne soit soumise à un contrôle officiel. Thierno Bocoum, membre de la législature de 2012 à 2017, dénonce cette situation : « Il n’y a absolument pas de transparence dans la gestion des deniers alloués à l’Assemblée nationale. C’est un privilège dont bénéficient les présidents de certaines institutions et qu’on a toujours dénoncé dans la gestion. »
La législation sénégalaise sur les avantages et la transparence
Les avantages du président de l’Assemblée nationale devraient être conformes à la législation sénégalaise, comme le rappelle l’actuel député Pape Djibril Fall. En effet, le Sénégal a adopté en 2012 la loi n° 2012-22 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. En 2020, le pays a adopté une approche budgétaire plus rigoureuse, le budget-programme, visant à renforcer l’efficacité de la dépense publique, à améliorer la transparence et à garantir la viabilité de la politique budgétaire à moyen et long terme.
Liste des présidents de l’Assemblée nationale du Sénégal depuis 1960
- 1960-1968 : Lamine Guèye
- 1968-1983 : Amadou Cissé Dia
- 1983-1984 : Habib Thiam
- 1984-1988 : Daouda Sow
- 1988-1993 : Abdoul Aziz Ndaw
- 1993-2001 : Cheikh Abdoul Khadre Cissokho
- 2001-2002 : Youssou Diagne
- 2002-2007 : Pape Diop
- 2007-2008 : Macky Sall
- 2008-2012 : Mamadou Seck
- 2012-2022 : Moustapha Niasse
- 2022-2024 : Amadou Mame Diop
- Depuis 2024 : Malick Ndiaye
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